Irrégularités thermiques
Les irrégularités thermiques sont omniprésentes dans toute analyse thermographique
Lors d’une thermographie infrarouge, outil de contrôle indispensable pour identifier les défauts d’un bâtiment en matière de thermicité, les irrégularités thermiques sont un phénomène qui s’observe dans tout thermogramme, image générée par la caméra thermique.
Pour cette raison, on ne peut se fier uniquement à ce terme pour juger ou non des imperfections d’un bâtiment, d’autant plus qu’il est essentiel de veiller à ce qu’aucune erreur d’interprétation ne puisse interférer dans l’étude. En effet, les irrégularités thermiques peuvent être normales comme anormales et c’est là que le savoir faire du professionnel qui opère l’analyse thermographique intervient véritablement.
Pour déduire que les irrégularités thermiques sont anormales, elles doivent être autres par exemple que celles relatives aux ponts thermiques situés au niveau des angles d’un bâti, qui font apparaître une température différente en fonction de la caractéristique de l’angle visualisé, à savoir saillant ou rentrant.
Les contrastes anormaux ne sont pas liés non plus aux disparités qui résultent de la présence ou non d’une source de chauffage, de la différence d’inertie thermique des matériaux ou de leurs propriétés radiatives, de l’environnement proche du bâtiment, des conditions météorologiques au moment de la visualisation, des effets habituels de confinement, etc.
En effet, les irrégularités thermiques anormales sont d’un autre ordre et prennent une forme particulièrement identifiable qui témoigne de défauts hautement compromettants pour les performances globales du bâtiment, parmi lesquels on peut compter par exemple une présence d’humidité dans la structure (par condensation ou infiltration), un constat d’infiltration d’air ou encore un manque évident d’isolation.